Bakule instituteur de campagne, nommé instituteur en 1897, le Jeune Bakule s'investit dans sa « mission éducative ». Il constate que le système d'enseignement ne tient aucun compte de la personnalité de l'élève ni de son environnement socio-culturel. Bakule considère alors l’éducation, non comme une technique, mais comme un art.

Il met en place sa propre pédagogie qui donne au maître le rôle d'un          « éveilleur d'aptitudes ».                                 Frantik mangeant avec ses pieds

 

 

 

Qui était Bakule ?

« L'enfant terrible de la pédagogie tchèque ? »

ou

« Le génie de l’Éducation en personne? »

 

Frantisek Bakule naît le 17 mal 1877 en Bohème. Ses parents travaillent la terre .

Sa vie et son oeuvre se confondent en une lutte épique.

Il a consacré sa vie à l'éducation des enfants les plus démunis, les handicapés, les enfants des faubourgs de Prague auxquels il donnera espoir et succès. Grâce à leurs efforts et leur travail  ils construiront ensemble un Institut et deviendront « les ambassadeurs » de la Jeune République tchécoslovaque dans les pays où ils se rendront.

Bakule obtient de ses élèves des résultats tellement surprenants que, de son vivant, il est considéré par les grands pédagogues du monde entier comme l'un des pionniers de l'Éducation Nouvelle, alors que dans son pays, l'administration tolérait mal l'originalité de ses conceptions éducatives. Ses innovations  incomprises  lui  valent  des  changements de postes incessants, surtout

Bakule à l'institut Jedlicka

Persuadé qu'il ne pourra plus innover dans le cadre de lÉducation Nationale tchécoslovaque, Bakule accepte la proposition du professeur Jedliska de venir éduquer les enfants handicapés de son institut. Il en sera le premier directeur

 

Les douze qui ont suivi Bakule

« Je viendrai, à condition que vous me donniez une liberté complète dans mon travail d'éducateur et d'instituteur et que vous fassiez en sorte que je ne sois pas atteint par ceux qui veillent à ce que l'on forme les enfants tchèques en citoyens autrichiens…. »

« Je ne pensai donc plus ni à l'école, ni aux programmes et je cherchai sans relâche les voies par lesquelles les membres de ma communauté sortiraient de leur enfer spirituel pour être conduits à leur place au milieu de la société. Ils ne doivent pas être des parasites que l'on tolère par pitié mais des membres productifs, capables de se procurer eux-mêmes ce dont ils ont besoin pour vivre. Je me dis : « les enfants doivent apprendre à vivre » .

 lorsqu'il réclame pour l’instituteur instruit et consciencieux le droit de faire des expériences  pédagogiques. : « On peut souffrir Bakule à titre de curiosité, mais il ne faut pas que son exemple se propage, surtout parmi les jeunes instituteurs » .En 1912, sa rencontre avec le Professeur Rudolf Jedlicka va changer le cours de sa vie.

Notre nouvelle devise devient: « Pour la vie et la société, éduquons par la vie même et dans la société, pour le travail, par le travail ».Il innove encore lorsque les mutilés de guerre arrivent à l'Institut, en instaurant une co-éducation adultes mutilés-enfants handicapés. Il organise avec les soldats un atelier de prothèses pour subvenir à leurs infirmités et à leurs besoins.

Il favorise la création d'une coopérative de fabrication de jouets en bois entièrement dirigée par ses élèves.

Bakule est contraint de quitter l’institut Jedlicka en 1919, douze de ses élèves ainsi que sa  jeune assistante, Lida Durdikova, se révoltent et le suivent.

Alors commence une véritable épopée……

François Faucher

Mala Skala avant 1900

Frantisek Bakule

« Les vagabonds » sculpture sur bois réalisée par Ruda